La moitié des Français (50%) interrogés confirment utiliser des services tels que ChatGPT et ses concurrents au moins une fois par semaine pour les assister dans leurs tâches quotidiennes. 63% y ont recours au moins une fois par mois. 32% en revanche, n’ont tout simplement jamais essayé. C’est ce qui ressort de l’enquête « l’IA au travail » commanditée par Veritas auprès de 3Gem pour laquelle 1000 employés de bureau français, issus de divers métiers, ont répondu aux questions de l’institut portants sur leur usage de services d’IA générative dans un cadre professionnel.
Malgré leur jeune âge, ces outils présentent déjà un taux de pénétration dans les environnements professionnels considérable. Les utilisateurs mettent en avant principalement deux atouts : faciliter l’accès à l’information (37%) et augmenter leur productivité (36%).
De fait, le gain en efficacité perçu est tel que la moitié (50%) des répondants considèrent que si un collègue occupant le même poste devait utiliser ces technologies et pas eux, ce serait tout simplement injuste. Selon les répondants, les sentences à appliquer seraient alors plus ou moins lourdes, allant de « l’obligation d’enseigner aux autres » (28%) à la rétrogradation, en titre et en salaire (27%).
Il est très difficile de revenir sur des habitudes déjà prises
Cette utilisation déjà intensive est loin d’être naïve puisque les Français sont au fait des risques associés, pour eux-mêmes et pour leur entreprise. Ils sont 37% à valider l’idée que les services d’IA génératives sont susceptibles de laisser fuiter des données sensibles. Ils sont également presque un tiers à (31%) associer l’utilisation de l’IA à des risques en termes de conformité avec les réglementations internationales, nationales ou propres à leur secteur. Enfin, un tiers (35%) considère que l’IA est susceptible de fournir des informations imprécises ou erronées.
Les trois quarts des personnes interrogées (76%) confirment que les réglementations et les directives sont importantes dans ce domaine. Non seulement pour permettre à chacun de tirer parti de ces outils au mieux, mais également pour limiter les risques. Sur ce point les organisations ne sont pas encore toutes alignées sur les attentes des employés. 15% ont partagé des recommandations et 26% ont établi des directives strictes allant dans le sens d’une utilisation guidée et encadrée. En revanche, 35% ne proposent aucun encadrement de l’utilisation de l’IA au travail. Pire encore, 15% ont tout simplement banni son utilisation, allant donc à l’encontre de l’usage organique et des attentes des employés que cette étude met en lumière.
De notre point de vue, les organisations qui vont à contre-courant des usages dans le domaine informatique sont rarement couronnées de succès. Il est très difficile de revenir sur des habitudes déjà prises et les organisations qui le font s’exposent à des usages fantômes et aux risques de fuites de données qui vont avec. Il est largement préférable d’encadrer et de mettre en place les protections des données nécessaires pour assurer une utilisation sans risque de ces services d’IA générative tout en favorisant la satisfaction des employés et une augmentation de la productivité.