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Une vitrine en ligne pour inciter les professionnels du numérique à rejoindre l’État

La ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, a officialisé, jeudi 16 décembre, le lancement d’une plate-forme de recrutement, véritable vitrine en ligne du service public, pour attirer les profils du numérique. Un récent rapport estimait notamment à 400 le nombre d’experts de la donnée à recruter d’ici 2023.

“Muscler la notoriété des opportunités « tech » de l’État et être identifié comme un des employeurs phares du numérique pour réussir sa transformation et garantir sa souveraineté numérique.” Tel est l’objectif fixé par la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, au lancement d’un nouveau site Web pour exposer les offres d’emploi de l’État dans les métiers du numérique, ce jeudi 16 décembre. Pour l’heure, environ 200 offres d’emploi y ont été publiées par une vingtaine de recruteurs publics : directions du numérique ministérielles, Cour des comptes et Conseil d’État, Arcep, Cnil, IGN ou certains services plus transversaux, comme le Cisirh ou la Dila. 

Mais l’ensemble des administrations ont vocation à être représentées sur le site, ne serait-ce que pour permettre aux candidats d’en découvrir l’existence et d’en savoir plus sur leurs missions et besoins en matière de numérique, même s’ils n’ont pas de postes à pourvoir dans l’immédiat. Pour chacun d’entre eux, les missions, projets phares, compétences recherchées sont ainsi présentés sur une fiche d’identité, qui donne aussi le nombre d’agents et la part de femmes qui y travaillent.

Des témoignages vidéo d’agents en poste y sont également mis en avant pour montrer des visages de ceux qui font le numérique public. “Les talents de la tech ont désormais la possibilité de découvrir la diversité des métiers du numérique de l’État, consulter les réalisations des agents publics de la « tech », postuler à des offres d’emploi ou encore déposer une candidature spontanée”, explique le ministère dans un communiqué, à propos de ce site lancé en version bêta, et donc appelé à s’enrichir en fonction des retours de ses utilisateurs. 

Le site est d’ailleurs porté par une start-up d’État incubée à la direction interministérielle du numérique (Dinum) et qui s’appuie sur une étude de l’Agence du patrimoine immatériel de l’État (APIE) – non rendue publique malgré nos demandes d’accès – pour renforcer la marque employeur de l’État. Plus qu’un simple site Internet, la start-up d’État dit proposer “un programme d’accompagnement aux ministères afin de les aider à promouvoir ce qu’est le numérique au sein de l’État, renforcer l’attractivité et faciliter le recrutement de talents”, sans préciser davantage.

Pas de quoi révolutionner, pour le moment, l’attractivité de l’État dans le domaine du numérique, où la guerre des talents fait rage, guerre dans laquelle les “valeurs” d’intérêt général ne permettent pas forcément de l’emporter sur des questions plus terre-à-terre mais essentielles, telles que celles des niveaux de salaires, des types de contrats et des perspectives de carrière. 

Salon professionnel 

La ministre a officialisé cette plate-forme au moment où se tient, ce jeudi, le Forum de l’emploi tech de l’État. La nouvelle édition de ce salon des métiers du numérique – qui s’est ouvert en 2019 aux candidats extérieurs – suit un format repensé, d’emblée axé sur le distanciel avec une session de recrutement en ligne, mais qui a dû basculer entièrement en virtuel pour cause de rebond épidémique.

Le forum virtuel s’est déroulé en 3 grandes étapes : inscription des candidats et positionnement sur différentes offres de recruteurs, examen des candidatures par les recruteurs et propositions de rendez-vous, puis des entretiens et des ateliers de développement professionnel dans un troisième temps, juste avant la journée événement du 16 décembre, qui devait se tenir à Paris. La version en ligne a quant à elle réuni quelque 300 recruteurs issus de 34 organismes publics divers et variés.

Au total, 400 offres d’emploi y étaient proposées dans tous les domaines, même si certains ministères, comme celui de l’Intérieur étaient présents en force avec une centaine d’offres disponibles à la direction du numérique (DNUM), à la direction de la sécurité intérieure (DGSI), à la préfecture de police de Paris ou encore au service des technologies et des systèmes d’information de la sécurité intérieure (STSI²).

Une série de webinaires s’est également tenue ces deux dernières semaines pour mettre en avant certaines thématiques au cœur de la transformation numérique de l’État, répondant potentiellement aux aspirations des candidats : virage cloud, enjeux du Réseau interministériel de l’État, numérique écoresponsable, logiciels libres, culture de de l’innovation et de l’open data

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