Dernier état des lieux avant la prise en compte de la hausse de 3,5 % de la valeur du point d'indice intervenue le 1er juillet dernier. La direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP) vient de publier la dernière édition de sa traditionnelle note relative à l’indice de traitement brut-grille indiciaire (ITB-GI) au deuxième trimestre 2022.
Un indice qui, pour rappel, permet de mesurer les évolutions du traitement brut des agents de l’État en fonction des dernières mesures indiciaires. À noter que cet indice ne prend pas en compte les évolutions des autres éléments de rémunération, notamment les primes.
Au deuxième trimestre 2022, l’ITB-GI augmente ainsi de 0,1 % dans la fonction publique d’État par rapport au premier trimestre, où une hausse de 0,4 % avait été observée. Cette progression de l'indice moyen résulte notamment de la revalorisation, le 1er mai dernier, de l'indice minimum de traitement. Un levier que l'exécutif avait déjà actionné précédemment pour tenir compte de l'augmentation automatique du Smic et éviter que les agents publics les moins bien payés (les catégorie C) se retrouvent rémunérés en dessous de ce salaire minimum.
Les catégorie C bénéficiaires de l’augmentation “la plus élevée”
La DGAFP avance plusieurs autres facteurs pour expliquer cette hausse de l’ITB-GI au deuxième trimestre : la fusion des deux premiers grades du corps d'encadrement et d'application de l'administration pénitentiaire (les surveillants précisément) ou encore la revalorisation des grilles indiciaires des agents de catégorie C de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).
Dans le détail, compte tenu de ces différentes mesures, l’augmentation la “plus élevée” de cet indice est observée chez les agents de catégorie C : “17 % des titulaires de cette catégorie ont vu leur indice augmenter entre le premier et le deuxième trimestres”, précise la DGAFP.
La revalorisation de l'indice minimum de traitement a néanmoins “impacté” les premiers échelons des grilles indiciaires des corps de catégorie B, ajoute la direction générale. L’ITB-GI de ces agents a ainsi “seulement” augmenté de 0,1 %.
+ 0,6 % en un an
À noter également que cette hausse de l'indice minimum de traitement a bénéficié à certains échelons d'élèves et de stagiaires de catégorie A “sans que les effectifs de ceux-ci impactent l'évolution du trimestre”. L’ITB-GI des agents de catégorie A est ainsi resté stable au deuxième trimestre cette année.
La note de la DGAFP donne également de précieuses informations sur l'évolution, en glissement annuel, de cet indice de traitement brut. Celui-ci augmente ainsi de 0,6 % entre le deuxième trimestre 2021 et ce deuxième trimestre 2022. Une hausse qui provient donc notamment des deux autres hausses de l'indice minimum de traitement (le 1er octobre 2021 puis le 1er janvier 2022). “Cette augmentation s'explique aussi par les accords dits du Ségur de la santé”, ajoute la DGAFP. Au total, l'évolution de l'ITB-GI sur une année est plus élevée pour les agents de catégorie C (+ 3,4 %) par rapport à ceux des catégories B (+ 0,3 %) et A (+ 0,1 %).
