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Une fonction publique en décalage avec les attentes de la jeune génération

Si les jeunes semblent toujours attirés par le service public, les conditions d’exercice des métiers dans le secteur ne sont pas à la hauteur de leurs attentes, selon les résultats de la 4e enquête “Focus Jeunes” réalisée par la CFDT.

Ce n’est pas une nouveauté : la pyramide des âges des fonctionnaires se deséquilibre au fil des années, avec une population qui semble vieillir de manière inéluctable. Selon les derniers chiffres publiés par l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep), entre 1991 et 2015, le nombre de jeunes entrant directement dans le service public sous le statut de fonctionnaire a été divisé par plus de 2, passant de 24 à 10 %.

Face à ce constat, la CFDT publie les résultats de la quatrième édition de son enquête “Focus Jeunes” sur la situation des jeunes exerçant dans les trois versants de la fonction publique. Il en ressort, d’une manière générale, un certain attachement à la fonction publique et à ses valeurs. Une très large majorité d’entre eux assurent travailler dans la fonction publique par choix. Pour autant, seuls 29 % se disent prêts à y passer toute leur carrière. De la même manière, 85 % disent que l’ambiance sur leur lieu de travail est bonne.

Pourtant, les conditions d’exercice de leur profession ne semblent pas à la hauteur de leurs attentes. La moitié des répondants assure être en surcharge de travail, 65 % pensent d’ailleurs que leur charge de travail s’est intensifiée et 55 % constatent que leurs conditions de travail se sont dégradées depuis leurs débuts. Dans ce contexte, une large majorité estime que les moyens humains comme matériels mis à leur disposition pour exercer leurs missions sont insuffisants.

Manque criant de reconnaissance

Les jeunes interrogés font également état d’un manque important de reconnaissance au travail, qui se traduit par un niveau de rémunération insuffisant, un manque de valorisation par leur hiérarchie ou encore par la mauvaise image dont ils sont victimes dans l’opinion publique. Dans le détail, 71 % estiment ne pas être suffisamment reconnus ou même pas du tout reconnus dans leur travail, 58 % jugent que leur salaire est trop bas, quand 32 % pensent qu’il est tout juste correct.

L’enquête s’est également penchée sur les attentes des jeunes en matière d’accompagnement de leur parcours professionnel. Et il semble que ces attentes soient nombreuses. Sur cet aspect, 480 témoignages ont été recueillis, parmi lesquels 150 jeunes souhaitent un accompagnement de leur parcours professionnel pour les aider à évoluer dans la fonction publique ou à changer de métier tout en restant dans ce secteur.

Par ailleurs, 17 % des répondants disent rencontrer des problèmes de logement avec, notamment, des difficultés d’accès aux logements sociaux, un salaire trop bas pour accéder au logement, notamment en Île-de-France. Et 18 % des répondants mettent en avant des problèmes liés à la mobilité qui peuvent également avoir un impact sur les conditions d’exercice de leur profession et sur le déroulement de leur carrière. En cause, notamment, une dépendance aux transports en commun en raison d’un lieu de travail trop éloigné de leur domicile ou encore un difficile accès à la voiture, notamment pour des raisons de coûts trop élevés.

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Club des acteurs publics

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