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La région Île-de-France poursuit une transformation RH en profondeur

Quatre ans après le regroupement de 11 sites en un seul et après deux années de crise sanitaire, la région Île-de-France continue de mener une action résolue en matière de transformation RH.

Avec ses 10 000 agents, dont 8 000 travaillant au sein des lycées franciliens, la région Île-de-France reste une grosse machine dont il est essentiel d’huiler les rouages en permanence. Ainsi, quatre ans après le regroupement de 11 sites en un seul à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), les enjeux de transformation RH continuent d’être au centre des préoccupations. “Nous sommes passés d’une organisation répartie sur différents sites avec une majorité de bureaux fermés et individuels à un seul et unique site, deux bâtiments neufs se faisant face, organisés en open space et suivant un système de flex office. Ce fut une transformation qu’il était nécessaire d’accompagner”, témoigne Guillaume Aubin, directeur de l’expérience travail au sein du pôle RH de la région Île-de-France.

Un travail en profondeur sur les espaces de travail a notamment été mené à l’occasion de ce déménagement. “Pour nous, l’aspect équipement est véritablement un axe de QVT”, insiste Guillaume Aubin. Salle de sport, conciergerie, restauration collective de meilleure qualité, espace cafétaria et tisanerie : les agents de la région Île-de-France ont pu bénéficier de nombreux équipements qu’ils n’avaient pas avant. “Nous sommes tout à fait conscients que personne ne reste à un poste parce qu’il y a un baby-foot dans les locaux, c’est pour cela que cette action sur les espaces s’est accompagnée d’un travail en profondeur sur la politique RH et l’organisation du travail à proprement parler”, ajoute le directeur de l’expérience travail. Premier élément : la mise en place d’une politique de télétravail il y a quatre ans, bien avant la crise sanitaire. “Aujourd’hui, sur 1 800 agents que compte le siège, 1 400 sont télétravailleurs et sur les 400 restants, la plupart occupent des fonctions qui ne sont pas télétravaillables”, témoigne Guillaume Aubin. 

Libérer le travail… et l’initiative

Les agents de la région Île-de-France ont la possibilité, pour ceux qui le souhaitent, de télétravailler 2 jours par semaine maximum, avec en plus 20 jours flottants sur l’année. “Nous avons la conviction qu’il fallait un minimum de présence sur site, analyse Guillaume Aubin. Nous avons fait le choix de la conciliation et de l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Mais cela ne doit pas prendre le pas sur ce que les agents vivent sur site, en collectivité.”  

En parallèle, les équipes de l’expérience travail au sein du pôle RH de la région Île-de-France ont travaillé à la mise en place d’une politique de libération du travail avec la volonté affichée de raccourcir les niveaux hiérarchiques, de donner plus de champ aux porteurs de projets et surtout, de libérer l’initiative. “Être fier du projet que l’on porte ou auquel on participe est un axe QVT essentiel, assure Guillaume Aubin. Ainsi, nous valorisons le droit à l’erreur et le fait d’avoir un véritable impact sur le projet que l’on mène. Ce sont tous ces éléments qui vont faire que l’on se sentira bien dans son travail.” 

Afin de mettre en avant les initiatives internes, le pôle RH de la région Île-de-France a également mis en place un rendez-vous baptisé “Vue d’ici”, un dispositif de conférences organisées au siège de la région une fois par mois. “Ce sont les agents qui portent les projets qui viennent les présenter sur scène à l’auditorium afin d’expliquer à leurs collègues comment ils ont procédé, relate le directeur de l’expérience travail. L’objectif est véritablement de favoriser le retour d’expérience. L’ambition première sur ce type de démarche étant de donner la parole aux porteurs de projets, mais aussi de mettre en avant une parole libre, proche du terrain.” 

Du côté des agents travaillant dans les lycées franciliens, les problématiques en matière de QVT sont très différentes, mais tout aussi nombreuses. Cette population regroupe une grande majorité d’agents de catégorie C, avec une moyenne d’âge située entre 50 et 55 ans et des problématiques QVT spécifiques. Sur les dernières années, un travail important a été mené au niveau des équipements avec, par exemple, la reprise en main de la gestion des vêtements de travail et la volonté d’y répondre en interne pour que tout le monde soit doté du même trousseau, ce qui n’était pas nécessairement le cas auparavant. “C’est également un moyen pour nous de gérer les messages de prévention que l’on fait passer ensuite sur la manière de bien utiliser ces équipements avec des rappels réguliers et la mise en place de formations”, détaille Guillaume Aubin. 

Renforcer le sentiment d’appartenance

Récemment, la région a aussi procédé au renouvellement des chariots d’entretien avec la mise en place d’outils de nouvelle génération. Des équipements pensés pour réduire la consommation de produits d’entretien, mais aussi la pénibilité, avec notamment un système de pré-imprégnation. “L’objectif était de réduire les gestes répétitifs et ainsi le taux d’absentéisme, détaille Guillaume Aubin. Ce type d’action est emblématique de ce que nous souhaitons faire en matière de prévention notamment sur les risques de troubles musculo-squelettiques.” 

Point important, les agents dans les lycées ont été équipés de tablettes numériques en vue d’une utilisation professionnelle mais aussi personnelle, avec l’ambition de lutter contre l’illectronisme. “Nous avons profité de la mise en place de ces tablettes pour installer des logiciels métiers avec par exemple la possibilité de signaler un dysfonctionnement dans une salle de classe et l’ambition de fluidifier le relais d’informations”, traduit Guillaume Aubin. Ce dispositif permet également au service RH d’avoir un contact direct avec les agents par le biais de l’application RH “Ma région et moi”. “Intranet, formations, bulletins de paie dématérialisés, cette plate-forme nous permet aussi de réaffirmer le sentiment d’appartenance des agents à la région, car ils travaillent également sous l’autorité des chefs d’établissement rattachés à l’éducation nationale”, conclut Guillaume Aubin. Un sentiment d’appartenance qu’il semblait nécessaire de réaffirmer.

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