Avec la pandémie, le télétravail s’est largement démocratisé parmi les agents publics pour qui cela est possible. Ces nouvelles conditions les ont obligés à s’adapter et les réunions font partie des éléments les plus affectés. Dans ce contexte, l’usage des visioconférences est apparu aux fonctionnaires comme un moyen tout à fait adapté à leurs besoins. C’est ce qui ressort du sondage exclusif Acteurs publics / Pexip réalisé par l’Ifop.
Lorsque l’on interroge les fonctionnaires sur leur usage de la visioconférence dans le cadre professionnel, 40 % répondent y avoir eu recours dans les sept derniers jours. 28 % l’ont même utilisée plusieurs fois sur cette période.
Les fonctionnaires les plus nombreux à avoir eu recours récemment à la visioconférence sont ceux de la fonction publique territoriale (48 %) et ceux de catégorie A (55 %). Assez logiquement, étant donné la nature des tâches effectuées, les agents de la fonction publique hospitalière sont ceux qui ont le moins utilisé récemment la visioconférence dans un contexte professionnel (17 %).
Assurer la continuité du service public
Interrogés sur l’utilité de la visioconférence en interne, les fonctionnaires dans une large majorité (86 %) estiment que celle-ci aide à assurer la continuité d’activité. Ce sentiment est partagé de manière spécialement importante au sein de la fonction publique territoriale (91 %) et parmi les agents de catégorie A (94 %). En outre, 3 fonctionnaires sur 5 considèrent que la visioconférence facilite la communication entre les services (61 %), permet une meilleure organisation individuelle (61 %) et d’avoir des réunions plus efficaces (60 %). Systématiquement, les fonctionnaires de catégorie A sont proportionnellement davantage que la moyenne à partager ces perceptions positives sur la visioconférence.
Pour ce qui est des services aux citoyens permis par l’usage accru de la visioconférence, plus des trois quarts des fonctionnaires jugent souhaitables la garantie de la continuité des services publics (82 %) et la possibilité de rendez-vous administratifs sans déplacement (77 %). Les fonctionnaires sont en revanche plus partagés concernant le développement de la télémédecine (53 %) et seulement une minorité à juger souhaitable le développement de l’enseignement à distance (40 %). Pour la télémédecine, les plus jeunes sont les plus favorable à cette innovation : 59 % des moins de 35 ans estiment son développement souhaitable. Celle-ci est également perçue d’un œil plus positif que la moyenne au sein de la fonction publique hospitalière (60 %).
La sécurité, incontournable
En ce qui concerne l’importance de critères pour le choix technique d’un outil de visioconférence, la sécurité (importante pour 91 % des fonctionnaires) et la simplicité d’usage (87 %) apparaissent comme incontournables. La sécurité est une thématique particulièrement dominante parmi les agents de catégorie A (100 %), les plus de 35 ans (95 %) et les femmes (95 %). La simplicité est également un critère prépondérant pour les fonctionnaires de plus de 35 ans (91 %). Enfin, dans une moindre mesure, une majorité de fonctionnaires considère également comme important que l’outil soit assuré par un opérateur européen (69 %), un souci encore une fois plus prégnant parmi les agents de catégorie A (82 %).