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Retraite : les complémentaires se mettent au vert

À l’image de nombreux secteurs économiques, les caisses de retraite complémentaire du secteur public accélèrent en matière d’investissement social et responsable et excluent les entreprises dont les activités sont en contradiction avec les Accords de Paris. 

Après un été au cours duquel l’urgence climatique n’a jamais été aussi criante, les caisses de retraite complémentaire du secteur public réaffirment leurs ambitions en matière d’investissement social et responsable. Il faut noter qu’à l’image des autres caisses de retraite complémentaire française, l’Ircantec fonctionne par répartition et les cotisations des actifs financent les pensions.

Ainsi, la complémentaire a exclu, avant l’été, 12 sociétés au sein de son portefeuille d’investissement. Les sociétés de gestion qui bénéficient de la délégation des réserves de l’Ircantec avaient, en effet, jusqu’à la fin du premier trimestre 2022 pour appliquer cette politique d’exclusion afin d’être conforme aux nouvelles exigences du régime de retraite complémentaire du secteur public aux agents non titulaires de l’État et des collectivités territoriales. L’établissement a confirmé que ces ventes ont concerné 12 sociétés au sein de son portefeuille, notamment celles qui refusent l’adoption des bonnes pratiques en matière d’émission de CO2.

Sortir des énergies fossiles

Concrètement, une grande partie de ces cessions est liée à la production ou au développement de nouveaux projets d’hydrocarbures non conventionnels, tandis que le reste est dû aux implications des entreprises dans le charbon thermique. “L’Ircantec a vocation à accompagner les entreprises engagées dans la transition énergétique et écologique soit par une sortie des énergies fossiles non conventionnelles d’ici à 2024 ou qui présentent un plan de sortie du charbon d’ici à 2030, précise la complémentaire, dans un communiqué. Dans un souci de transparence sur la mise en œuvre effective de ses engagements en matière de climat, le régime publiera annuellement l’ensemble des valeurs détenues en portefeuille ainsi que la liste des entreprises désinvesties.” Parmi les entreprises exclues, figurent notamment Totalenergies, mais aussi Anglo American, Mitsubishi Corp ou encore Repsol.

Avant l’Ircantec, l’Erafp, le régime de retraite additionnelle de la fonction publique a également réaffirmé dans son dernier rapport de durabilité sa politique d’exclusion liée au climat. Ainsi, depuis 2019, l’Erafp se désengage des entreprises ne disposant pas d’une stratégie en conformité avec les Accords de Paris et dont l’activité liée au charbon thermique dépasse 10% de leur chiffre d’affaires. Cette politique limite l’exposition du portefeuille des entreprises cotées de l’Erafp à ces activités. “Néanmoins, certaines entreprises du portefeuille sont toujours actives dans ce secteur, peut-on lire dans le rapport. C’est pourquoi l’Erafp présente son exposition à celles-ci.” Le respect de ces dispositions par les délégataires fait d’ailleurs l’objet d’un contrôle par l’équipe dédiée aux investissements socialement responsables. Un aspect alors surveillé de très près.

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