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Présidentielle : surenchère à gauche sur les créations de postes dans la fonction publique

Alors que Christiane Taubira vient de promettre la création de 200 000 postes, Jean-Luc Mélenchon s’est quant à lui fixé l’objectif d’1 million de nouveaux emplois publics en cas d’élection. Le candidat de La France insoumise a également promis un large plan de titularisation des contractuels.

Portraits de Christiane Taubira et de Jean-Luc-Mélenchon, candidats à l’élection présidentielle.

À chaque campagne présidentielle son lot d’annonces et de promesses de suppressions de postes dans la fonction publique… mais aussi de créations. Un principe auquel n’ont pas dérogé 2 candidats de gauche à la présidentielle ce week-end : Christiane Taubira lors d’un rassemblement organisé à Créteil (Val-de-Marne) samedi 12 février et Jean-Luc Mélenchon à l’occasion d’un meeting à Montpellier (Hérault) dimanche 13 février.

“Ils sont comme ça, tous les cinq ans, ils ont un problème avec la fonction publique”, a déclaré l’ancienne garde des Sceaux en réaction à la promesse de la candidate LR, Valérie Pécresse, de supprimer 200 000 postes dans l’administrationadministratante pour en recréer 50 000 “dans les 3 missions essentielles de l’État (protéger, éduquer, soigner)”.

“Qu’est-ce que les fonctionnaires leur ont fait ? Ils ne peuvent pas comprendre l’utilité des fonctionnaires qui, tous, se dévouent”, a ajouté Christiane Taubira en promettant pour sa part de créer 200 000 postes dans la fonction publique. Il s’agirait précisément de 100 000 postes dans la santé, 50 000 dans l’éducation nationale, 30 000 dans les Ehpad et “pour le handicap”, ainsi que 20 000 postes dans le régalien. 

Titularisation de contractuels 

Le candidat de La France insoumise s’est montré plus ambitieux, avec l’objectif affiché d’1 million de nouveaux emplois publics s’il parvenait à être élu président de la République. “Nous manquons de tout : de soignants, d’enseignants, de magistrats”, est-il ainsi indiqué dans le programme de Jean-Luc Mélenchon, qui entend “créer des emplois là où il y a urgence”. 

Dans le détail, il promet de créer 300 000 “emplois jeunes” dans le secteur public, 240 000 nouveaux emplois dans les Ehpad, 100 000 dans les hôpitaux, 60 000 “immédiatement” dans l’éducation et 190 000 “à terme”, 65 000 dans la justice, 30 000 dans l’enseignement supérieur et la recherche, 18 000 dans la lutte contre l’évasion fiscale, 15 000 dans les services de l’écologie ou 15 000 encore “pour aider nos petits qui sont handicapés pour qu’ils puissent aller à l’école avec les autres”. 

Autre promesse avancée par Jean-Luc Mélenchon : la titularisation de tous les agents contractuels “volontaires”, pour “lutter contre la précarité”. “Nous ne permettrons plus qu’on condamne les gens à une telle insécurité quotidienne, celle de l’emploi, a-t-il développé à Montpellier. Nous montrerons l’exemple dans le service public. Huit cent mille personnes sont condamnées chaque année à se demander ce qu’elles vont devenir l’année d’après.” “Souvent, a poursuivi Jean-Luc Mélenchon, les contractuels voient leurs contrats reconduits d’année en année, ça prouve que ces personnes savent faire leur travail, sinon on ne les reconduirait pas.” Et d’ajouter : “Ça coûtera moins cher de les avoir au boulot stable que de les condamner à la vie de chiens qu’on leur fait aujourd’hui.”

Des promesses d’embauches chez Yannick Jadot et Fabien Roussel également 
Le candidat écologiste promet de créer 200 000 emplois dans les services publics, dont 100 000 d’infirmier(ère)s, 65 000 d’enseignants scolaires et 8 000 à 10 000 d’enseignants universitaires. Il table aussi sur 10 000 recrutements de policiers, 3 000 recrutements de magistrats et 8 000 d’agents de tribunaux. Le candidat communiste, pour sa part, propose de créer 500 000 emplois dans la fonction publique, principalement dans le milieu de la santé : 100 000 dans les hôpitaux et 100 000 dans les Ehpad publics. Il promet également de créer 90 000 postes d’enseignants dans les premier et second degrés, 15 000 postes dans l’enseignement supérieur, 90 000 postes d’assistants pour les enfants en situation de handicap (AESH), 30 000 agents des impôts, 30 000 de policiers “de proximité”, 25 000 postes de magistrats et 50 000 postes “d’ouvriers, techniciens et ingénieurs sous statut dans l’énergie”.

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