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Pourquoi les collectivités territoriales peinent à recruter

39 % des collectivités déclarent avoir rencontré des difficultés de recrutement en 2021, selon une enquête menée par le groupe Randstad et des associations d’élus et de directeurs territoriaux. Parmi les freins identifiés : le manque de candidatures, mais aussi le manque d’attractivité des rémunérations.

La crise sanitaire accentue les difficultés des employeurs locaux à recruter. C’est le constat que l’on peut tirer du 12e “Baromètre RH des collectivités locales” réalisé par le groupe Randstad et dont les résultats ont été publiés ce jeudi 16 septembre. Menée auprès de responsables de collectivités, cette enquête* a été conduite en partenariat avec Villes de France, l’Assemblée des communautés de France (ADCF), l’Association des directeurs généraux des communautés de France (ADGCF) et l’Association nationale des directeurs des ressources humaines des territoires (ANDRHDT). 

“Les volumes de recrutement en 2021 devraient demeurer en deçà de ce que le marché connaît habituellement”, explique le baromètre. Ainsi, 12 % des collectivités projettent de renforcer leurs effectifs. Des augmentations que leurs responsables qualifient de “légères”.

Problématique de la rémunération 

Surtout, les tensions entre l’offre et la demande ne cessent de s’accentuer. “En dépit des nombreux postes à pourvoir, les collectivités peinent à recruter”, souligne l’enquête, en indiquant que 39 % des collectivités interrogées déclarent avoir rencontré des difficultés de recrutement cette année. C’est 9 points de plus qu’en 2015. 

Plusieurs freins sont identifiés pour expliquer ces difficultés de recrutement. Premièrement, le manque de candidatures sur certains postes (pour 69 % des collectivités interrogées contre 47 % en 2015) et ensuite, les rémunérations peu attractives (pour 59 % des collectivités contre 39 % en 2015). 

Les autres freins identifiés sont l’inadéquation entre les profils et les offres (52 %), la concurrence de collectivités plus attractives (39 %), la concurrence du secteur privé (21 %), les contraintes liées au statut (16 %) et enfin, l’organisation du temps de travail (13 %). 

“Approche conventionnelle du recrutement”

Fortes de ces résultats, les collectivités “doivent repenser l’attractivité des carrières dans le public”, selon Randstad et les associations d’élus et de directeurs territoriaux. “Elles pâtissent, très souvent, de leur approche conventionnelle du recrutement et de leur image”, ajoutent les auteurs de l’étude. 

Des mesures sont pourtant mises en place par les employeurs locaux pour renforcer l’attractivité de leurs collectivités. Un quart d’entre eux ont ainsi initié des projets de territoire ou instauré des mesures d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Par ailleurs, 33 % des collectivités mobilisent le levier financier via un “effort sur la rémunération”. Insuffisant, au vu des difficultés rencontrées par les collectivités pour recruter…

* Enquête administrée en ligne par La Gazette des communes. 572 réponses exploitées. 

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