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Pénurie des métiers de la relation aux usagers dans les collectivités

Ce sont notamment les métiers d’aide à domicile, de policier municipal, d’aide-soignant, d’animateur, d’assistant éducatif ou d’agent de service polyvalent qui posent le plus de difficultés de recrutement, selon une étude publiée par le Centre national de la fonction publique territoriale.

Quelles sont les perspectives d’évolution des métiers de la fonction publique territoriale ? Le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) vient de publier un “Panorama statistique des métiers territoriaux”, réalisé par son Observatoire des métiers et des compétences. Fruit de l’agrégation de données issues d’enquêtes statistiques réalisées entre 2017 et 2019 auprès de quelque 16 000 collectivités, la publication de cette étude intervient quelques jours seulement après la remise au gouvernement du rapport de la mission sur l’attractivité de la fonction publique territoriale, et après le lancement par l’exécutif de la plate-forme “Choisirleservicepublic.fr”, censée améliorer la visibilité et l’attractivité de la fonction publique.

Principale problématique identifiée par l’étude du CNFPT : des difficultés de recrutement concentrées sur certains métiers, conséquence notamment d’une “concurrence à tous les niveaux”, entre collectivités, avec la fonction publique d’État, mais aussi avec le secteur privé. 

Aides à domicile, policiers municipaux, aides-soignants…

Plus précisément, ce sont les métiers de la famille et ceux de la relation aux usagers qui sont le plus cités par les collectivités comme étant “en pénurie”. “Loin devant les métiers techniques et de gestion”, précise l’étude [cliquez ici pour la consulter]. 

Le CNFPT cite notamment les métiers d’aide à domicile, de policier municipal, d’aide-soignant, d’animateur, d’assistant éducatif ou d’agent de service polyvalent comme les métiers de “relation aux usagers” les plus concernés par des difficultés de recrutement. Ces métiers représentent près de 35 % des effectifs de la territoriale, soit un peu plus de 675 000 agents.

Hétérogénéité territoriale 

Plus globalement, 20 % des collectivités répondantes “ont pointé un ou plusieurs métiers pour lesquels elles éprouvent des difficultés de recrutement”, indique le CNFPT. Des difficultés qui différent néanmoins selon la zone géographique considérée. Les collectivités répondantes en Guyane et à Mayotte sont ainsi celles qui déclarent avoir le plus de mal à recruter (38 % de celles-ci le déclarent). 

En métropole, ce sont les collectivités de l’Ouest de la France qui peinent le plus à recruter. Ainsi, 35 % des employeurs territoriaux de Bretagne et des Pays de la Loire déclarent-ils des difficultés à recruter, contre 6 % des employeurs de Corse, par exemple. Les métiers en tension différent également d’une région à l’autre. L’Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes ont ainsi particulièrement du mal à recruter des policiers municipaux. 

En Bretagne, en Guadeloupe ou en Nouvelle-Aquitaine en revanche, ce sont les métiers liés à la santé ou au social qui font défaut. En Corse, dans le Grand Est et dans les Pays de la Loire enfin, ce sont les métiers de polyvalence qui posent des difficultés de recrutement.

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