Les datacenters sont des gouffres énergétiques
Qu'elles aient déjà mis en place un plan de neutralité carbone, ou qu'elles en soient encore au stade de l'évaluation et de la prise de décision, les entités publiques ont tout à gagner à choisir des solutions alignées sur la logique durable. Cela peut s'illustrer aussi bien par la réduction de l'empreinte au sol des équipements informatiques, en optant par exemple pour un système de stockage plus compact ou pour des équipements moins voraces en énergie. Certaines administrations constatent des réductions du coût de l'énergie allant jusqu'à 15% de leur facture habituelle pour l'ensemble du datacenter, un gain réalisé grâce au simple remplacement du stockage, sur lequel la consommation énergétique est en moyenne divisée par 5. En effet, les datacenters sont de véritables gouffres énergétiques, pour pouvoir alimenter à la fois les équipements informatiques comme les serveurs, mais aussi pour fournir la climatisation nécessaire à leur fonctionnement.
L'évolutivité technologique, indispensable à la durabilité
Pour faire face aux enjeux de durabilité et d'écoresponsabilité, les institutions publiques doivent adopter des solutions offrant une évolutivité de l'équipement matériel sans limite dans le temps, capables de s'adapter à l'évolution des besoins des clients due à la croissance exponentielle du volume de leurs données et, en fonction, leur permettre d'acheter plus de capacité de stockage.
Les fournisseurs ont fait énormément progresser la densité des médias de stockage, grâce aux technologies flash et QLC (Quad Level Cell) qui sont capables de stocker encore plus de données. Durant les six dernières années, certains fournisseurs ont réussi à augmenter par 150 la capacité de stockage pour un même espace et donc une même empreinte ; par conséquent la consommation électrique a été réduite par 100. Les entreprises s'efforcent de faire en sorte que cette tendance se poursuive de manière exponentielle.
Pour rendre l'IT durable, il s'agit d'intégrer ces innovations technologiques au sein des solutions existantes, sans obliger les clients à remplacer leur matériel pour pouvoir en bénéficier.
En effet, habituellement, les clients acquièrent une solution qu'ils utilisent et amortissent pendant quatre ou cinq années puis qu'ils jettent pour pouvoir en racheter une nouvelle, plus adaptée à leurs objectifs des cinq années suivantes.
L'heure des choix stratégiques
Le Green IT recouvre trois dimensions :
- L’aspect écologique lié au gaspillage et à la destruction du matériel IT ;
- L’importance de la consommation énergétique qui alimente les équipements informatiques ;
- Et l'aspect économique de durabilité de l'investissement, selon lequel on ne rachète pas inutilement du matériel pour remplacer celui qui a été jeté lors du renouvellement de solution mais qui était encore en état de marche. En effet, si les CPU (Central Processing Units) qui composent de nombreux dispositifs électroniques arrivent à obsolescence très vite et doivent être changés en moyenne tous les 36 mois, il n'en est pas de même pour d'autres éléments comme les châssis métalliques, les alimentations électriques, les câbles ou les bus internes. Le fait de jeter tout ce matériel dans le simple but de moderniser le processeur au cœur du dispositif représente un gaspillage contradictoire avec les objectifs de neutralité carbone et de durabilité des entreprises.
A l'inverse, une solution qui réussit à intégrer les évolutions technologiques au fur et à mesure de leur apparition, sans avoir à changer le matériel, s'inscrit dans une dynamique progressiste en opposition radicale avec l'ancien modèle de consommation IT des entreprises. En plus de n'être ni éco-responsable ni durable, ce dernier est inadapté au rythme effréné du monde actuel, dans lequel il est quasiment impossible pour les services IT d'établir une estimation fiable de leurs besoins de stockage et de capacité de calcul au-delà des 6 prochains mois.
A l'avenir, les questions écologiques et de durabilité sont amenées à s'intensifier pour les équipes informatiques des entités publiques.
Grâce à l'innovation constante déployée par les entreprises technologiques de plus en plus de solutions rentables et durables permettront à un nombre croissant d'organisations de satisfaire aux exigences de leurs plans de neutralité carbone.
Mickael Royer
Directeur du Secteur public, Pure Storage France
mroyer@purestorage.com