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Les pistes du “CNR des services publics” pour renforcer leur attractivité

Dans le cadre de la “Conférence des parties prenantes” du service public lancée ce vendredi 28 octobre, un groupe de travail s’est penché sur l’attractivité de la fonction publique et la manière dont les agents peuvent développer des parcours de carrière “stimulants”. Passage en revue de ses préconisations. 

“Comment attirer vers la fonction publique et permettre aux agents de développer des parcours professionnels stimulants ?”. C’était l’un des thèmes des trois groupes de travail organisés ce vendredi 28 octobre dans le cadre de la “Conférence des parties prenantes” du service public. Une déclinaison du Conseil national de la refondation (CNR) lancée par le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques Stanislas Guerini et dont les réflexions sont destinées à alimenter sa feuille de route autour des “priorités” qu’il s’est fixées : l’accessibilité des services publics, la transition écologique et, bien entendu, la question essentielle de l’attractivité de la fonction publique. 

“Notre société a plus que jamais besoin d’une boussole d’intérêt général, a souligné le ministre lors de cet évènement ayant rassemblé près de 200 intervenants (agents, syndicats, cadres, associations, élus, …). La fonction publique peut être cette boussole-là, elle doit être la boussole de l’intérêt général, c’est un facteur d’attractivité et de sens”. Aussi, la fonction publique “doit” être “l’employeur le plus attractif du pays”, a ajouté Stanislas Guerini en promettant d’“embarquer toutes” les propositions des différents groupes de travail. 

Recruter et… faire rester

Mais quelles ont été précisément les préconisations du groupe de travail relatif à l’attractivité de la fonction publique ? Rapportée par la déléguée générale de l’association La Cordée, Hindati Simpara, ce groupe de travail s’est tout d’abord penché sur la question du recrutement mais aussi de la “lisibilité” et de la “valorisation” des parcours professionnels. 

“Il faut faciliter et simplifier les processus de recrutement au-delà de la logique du statut, il faut penser les métiers de manière globale, a souligné la rapporteure. Bien sûr, quand l’on parle d’attractivité, la question des rémunérations est systématiquement évoquée mais ce n’est pas uniquement cela, c’est aussi une question de qualité de vie au travail mais également de management”. “Une fois dans la fonction publique, il faut aussi y rester, a poursuivi Hindi Simpara. Les compétences doivent être valorisées, il faut pouvoir garder les talents tout en permettant aux collaborateurs de se former et d’en faire des experts de leurs thématiques”. 

Déléguer aux managers de proximité

Aussi, plusieurs pistes d’action ont été évoquées par ce groupe de travail : l’organisation de journées portes ouvertes “pour rendre visibles les métiers de la fonction publique” et d’une campagne de communication, la professionnalisation de la fonction RH, le développement de dispositifs de valorisation des compétences acquises au cours de la carrière, favoriser les innovations et initiatives des agents, “valoriser la prise de risques”, “mettre en place un guichet unique pour l’intégration et la mobilité des agents”, “mettre en place un budget dédié à la QVT pour les managers de proximité” ou encore généraliser le mentorat dans la fonction publique et déléguer aux managers de proximité les “leviers de l’attractivité”. 

“C’est sur eux que l’on doit s’appuyer, a affirmé Hindati Simpara. Il faut les accompagner et développer leurs compétences de manière à leur donner davantage d’autonomie sur, par exemple, la question du rythme de travail, la QVT, la reconnaissance et la valorisation de leurs agents en leur donnant la possibilité de mettre en place des règles plus souples”. Autant de pistes de travail qui ont donc reçu un écho favorable de la part du ministre Stanislas Guerini. 

Lors de la clôture de la “Conférence des parties prenantes”, il a notamment insisté sur la nécessité de “simplifier” et de “débureaucratiser” le quotidien des agents publics mais aussi de développer des “filières métiers” : “Je ne sais pas bien expliquer pourquoi un contractuel de la territoriale n’a pas le même parcours de carrière et les mêmes rémunérations qu’un titulaire de l’État ou de l’hospitalière qui fait le même métier que lui”. 

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