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Le métier de secrétaire de mairie va être revalorisé

Changement de nom, revalorisation, formation… Le gouvernement vient d’annoncer de premières mesures pour revaloriser le métier de secrétaire de mairie, mais également pour le rendre plus attractif.

Il ne faudra bientôt plus dire “secrétaire de mairie” mais “secrétaire général de mairie”. En déplacement dans le Loiret, jeudi 25 novembre, la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, a annoncé une série de mesures visant à valoriser le statut des quelque 30 000 agents exerçant les fonctions de secrétaire de mairie. À commencer, donc, par un changement de nom.

“Beaucoup pensent que vous ne faites que du secrétariat alors que votre rôle est plus large et plus complexe, a ainsi déclaré la ministre devant des secrétaires de mairie, selon des propos rapportés par le quotidien régional La Montagne. Vous êtes aux premières loges en matière de complexification des procédures.”

Outre cette reconnaissance de la complexité de la profession, Amélie de Montchalin a également promis – sans entrer dans les détails – une “revalorisation salariale” pour les secrétaires de mairie, ainsi que des efforts en matière de formation ou encore des garanties en matière de mutuelle et de prévoyance. Des garanties qui s’inscrivent dans le cadre plus global de la réforme de la protection sociale complémentaire, laquelle prévoit notamment une participation obligatoire des employeurs publics à la complémentaire santé de leurs agents, mais également à leurs contrats de prévoyance (pour la seule fonction publique territoriale).

Manque d’attractivité

Ces annonces font suite à la série de consultations menées par le gouvernement auprès des employeurs et responsables locaux pour améliorer l’attractivité du métier de secrétaire de mairie. Les communes ont en effet de plus en plus de difficultés à recruter pour ce poste. Et la pyramide des âges n’a rien de favorable, comme l’a récemment expliqué le député MoDem Jean-Pierre Cubertafon. 

Les communes rurales “sont sous la menace de nombreux départs à la retraite dans les années à venir”, alertait ainsi le parlementaire dans un rapport remis au gouvernement. Il y relevait notamment que “87 % des secrétaires de mairie avaient atteint l’âge de la retraite en 2016”. 

Propositions des acteurs territoriaux en amont

Si le gouvernement a fait de premières annonces, d’autres pourraient suivre sur la base des propositions formulées par le monde territorial. Dans un communiqué publié lundi 29 novembre, le président du Syndicat national des directeurs généraux de collectivités territoriales (SNDGCT), Stéphane Pintre, s’est ainsi “félicité” des annonces d’Amélie de Montchalin. Et de souligner que ces annonces rejoignent les propositions formulées début octobre par son syndicat pour renforcer l’attractivité du métier de secrétaire de mairie et faire évoluer le statut de ces agents. 

Le SNDGCT proposait notamment de développer les formations ciblées, d’établir un statut d’emploi “simplifié” ou encore de “sensibiliser” et “former” les élus pour “accompagner la compréhension des rôles et fonctions de secrétaire de mairie et des responsabilités mutuelles”. 

Début octobre, l’Association des maires de France (AMF) avait également avancé 26 propositions “pour la revalorisation et l’attractivité du métier de secrétaire de mairie”. Ces propositions, expliquait l’association, “balayent divers domaines d’intervention dans lesquels il est impératif d’agir aussi bien dans les champs réglementaires que législatifs” : les dispositions statutaires, les situations d’emploi, les missions, l’appellation, les profils du métier, la qualification et la formation initiale, la formation tout au long de la carrière, le parcours professionnel, la rémunération, l’environnement de travail [cliquez ici pour consulter les propositions de l’AMF]. 

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