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L’administration cherche ses “thésards”

Le gouvernement Castex vient d’annoncer le lancement de l’expérimentation “Cofra”, pour “conventions de formation par la recherche en administration”. Un dispositif inspiré des conventions industrielles de formation par la recherche (Cifre) des entreprises, qui entend faciliter la réalisation de thèses dans l’administration.

Il y avait déjà les différents concours ouverts aux titulaires de doctorat pour intégrer l’administration, et notamment un concours spécial “docteurs” pour accéder à l’Institut national du service public dont le nombre de places est en passe d’être augmenté. Il y aura désormais les Cofra, les conventions de formation par la recherche en administration. Un dispositif expérimental visant à “faciliter la réalisation de thèses en administration”, dont le gouvernement a annoncé le lancement mardi 15 mars.

Avec les Cofra, le gouvernement compte “renforcer les ponts existants entre administration et recherche” et surtout en créer de “nouveaux”. “L’insertion des docteurs au sein des administrations de la fonction publique d’État est l’un d’entre eux […]. Le renforcement des liens entre la recherche et l’action publique est un élément essentiel de la rénovation de notre État, pour le rendre plus expert, plus divers et plus efficace”, soulignent dans un communiqué la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal, et la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin. 

20 Cofra à la rentrée 2022, 100 à la rentrée 2023 

Le nouveau dispositif annoncé par l’exécutif s’inspire des “thèses Cifre”, à savoir les conventions industrielles pour la formation par la recherche, qui permettent aujourd’hui à des entreprises de recruter des personnes à qui sont confiées des missions de recherche. Un dispositif dont le gouvernement salue le “succès” : “En quarante ans d’existence, il a fait la preuve de sa capacité à accélérer l’innovation des entreprises, à élargir le champ et l’impact de la recherche, à étendre les perspectives professionnelles des doctorants et surtout à construire un langage commun entre des mondes qui ne se parlaient pas assez.” 

Avec les Cofra, l’exécutif entend donc désormais franchir une nouvelle étape. Vingt conventions devraient être instituées à la rentrée prochaine avec des administrations volontaires, les chercheurs ayant vocation à être recrutés sous contrat. Une montée en puissance du dispositif est ensuite prévue, avec 100 Cofra à la rentrée 2023. 

L’expérimentation offrira “un cadre nouveau, simplifié et attrayant facilitant la réalisation de thèses en administrations qui permettront d’acquérir une expérience différenciante pour intégrer à terme ces administrations”, notamment via la possibilité de passer les concours internes, explique l’entourage d’Amélie de Montchalin. 

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