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La numérisation des démarches administratives, une priorité selon les agents publics

L’enquête Acteurs publics pour l’ambassade du Danemark et cBrain réalisée par l’Ifop montre qu’à peine 1 agent public sur 2 se dit satisfait de l’avancement de la transformation numérique dans son administration. La résistance aux changements au sein des administrations 
est considérée comme le frein principal.

Comment les agents publics jugent-ils la transformation numérique dans leur administration ? Une enquête exclusive Acteurs publics pour l’ambassade du Danemark et le développeur de logiciels danois cBrain, réalisée par l’Ifop, apporte des réponses riches d’enseignements. 
Parmi les personnes interrogées, à peine plus de la moitié (52 %) considèrent que l’état d’avancement de la transformation numérique de leur administration est satisfaisant. Le constat est encore plus alarmant si l’on regarde l’infime partie de personnes se déclarant « très satisfaites » : elles sont seulement 6 %.

Les structures paraissant les plus avancées sur cette thématique sont l’État et ses administrations centrales (53 %), les entreprises publiques (52 %), les opérateurs publics (51 %) et, bien plus loin, les administrations déconcentrées de l’État (23 %) et les collectivités territoriales (22 %).

Manque de proximité
Ces données mettent en exergue un ressenti inégalitaire sur l’état de la transformation numérique en fonction du niveau de l’administration, faisant penser à un certain « jacobinisme technologique ». Pour développer la numérisation du secteur public, les répondants pensent avant tout à des investissements financiers (55 %), juste avant une politique de formation des agents et cadres mieux conçue (54 %) et de nouveaux outils informatiques (49 %). 

Les agents jugent qu’il faut mettre en place des changements importants pour mener à bien l’adaptation de la fonction publique au numérique. Toutefois, ils ont aussi conscience des freins qui peuvent exister, tels que la résistance aux changements (67 %), la diminution de la qualité de service (57 %) ou bien encore le manque de proximité (52 %). 

Pour ce qui est des domaines prioritaires de cette transformation, les démarches administratives arrivent loin devant (67 %), la santé, pourtant deuxième, n’étant citée au total que par 31 % des répondants. Ces données vont dans le sens d’une volonté de simplification des démarches pour les usagers, avec la possibilité de tout faire sans se rendre physiquement dans un service public.

Paperasserie numérique
Bien évidemment, cette numérisation ne donne pas que des effets positifs pour les fonctionnaires. Ainsi, 81 % estiment que la paperasserie classique est devenue numérique, car si la digitalisation s’est faite côté usagers (en front-office), le back-office a été négligé, d’où le sentiment d’une paperasserie numérique. Ce phénomène se retrouve également dans le recours à de simples outils bureautiques pour gérer des procédures spécifiques.

Ainsi peut-on relever que, majoritairement, les outils numériques les plus utilisés sont des outils standards pour 82 % des agents publics, ou des outils utilisés uniquement par leur administration (53 %).

Par ailleurs, les produits les plus importants dans le travail quotidien proviennent le plus souvent de France, devant l’Union européenne et les États-Unis.

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Club des acteurs publics

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