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La montée en puissance des viviers au centre de la réforme de la haute fonction publique

La mission pilotée par le directeur général de Pôle emploi propose notamment une refonte des parcours de direction et la montée en puissance du tout nouveau “cycle des hautes études de service public” (CHESP).

Généraliser et renforcer la logique de viviers pour “renforcer la professionnalisation et l’ouverture interministérielle des nominations”. C’est l’une des nombreuses recommandations de la mission Bassères dans son rapport de préfiguration de la Diese, la future délégation interministérielle à l’encadrement supérieur de l’État, qui verra le jour en 2022. Une délégation qui, pour rappel, sera pilotée par l’actuelle secrétaire générale des ministères de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Émilie Piette. Et les chantiers qui attendent cette dernière sont nombreux. Le tout en étroite articulation avec le futur nouvel Institut national du service public (INSP), appelé à remplacer l’ENA dès le 1er janvier également.  

Pour une meilleure détection des personnes à haut potentiel et pour mieux préparer l’évolution vers des emplois supérieurs, la mission propose ainsi une refonte des parcours de direction articulée dans trois directions. À commencer par la création d’un vivier de “niveau 1” de cadres dirigeants correspondant à l’actuel vivier piloté par la Mission cadres dirigeants (MCD) et constitué de quelque 430 personnes. 

Celui-ci serait toutefois “consolidé”, puisque les emplois cibles de ce vivier seraient élargis à certains postes de chefs de service, de direction en services déconcentrés de niveau régional ou encore de directeurs généraux et de directeurs généraux adjoints d’opérateurs.   

Un programme “hauts potentiels”

Deuxième axe : la création de viviers de “niveau 2” intégrant les autres emplois de chefs de service, les postes de sous-directeurs, les emplois d’experts de haut niveau et de directeurs de projet ainsi que certains emplois de direction en services déconcentrés.

Troisième axe de la refonte proposée par la mission Bassères : la création d’un programme “hauts potentiels” ouvert à tous les ministères mais également aux contractuels, aux magistrats ainsi qu’à “quelques agents” de la territoriale et de l’hospitalière ou à des jeunes chercheurs. Ce programme “s’inscrirait davantage dans un objectif de développement, de diversification, de fidélisation et de reconnaissance de cadres à haut potentiel en amont des viviers de niveau 1 et 2 et n’aurait aucun lien avec le processus de nomination”, précise la mission Bassères dans son rapport.

Renforcement du CHESP   

Quid, alors, de la création du dispositif de formation sur le modèle de l’École de guerre que souhaite le gouvernement ? Sa première pierre avait déjà été posée au printemps dernier avec le lancement par la MCD d’un “cycle des hautes études de service public” (CHESP), programme de formation à destination des cadres destinés à devenir des cadres dirigeants du service public. Il est actuellement ouvert à des magistrats, à des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers ou encore à des professionnels de la société civile (135 auditeurs au total cette année). 

Dans cette logique de viviers, que pilotera donc la Diese, la mission Bassères préconise de s’appuyer sur ce cycle, mais aussi de le renforcer. La conception et l’animation en seraient confiées à l’INSP, le tout piloté par la Diese. 

La mission Bassères pousse ainsi à ce que les cadres sélectionnés pour l’entrée dans le vivier de “niveau 1” suivent ce cycle de formation. Quant à l’intégration au sein des viviers de “niveau 2”, ajoute la mission, celle-ci “ne conduirait pas au suivi d’un programme interministériel de type CHESP” mais à d’autres types de formation lors de la nomination sur de nouvelles fonctions.

S’agissant du programme “hauts potentiels” (d’une année), enfin, la mission Bassères propose que ses participants “bénéficient d’une mise en binôme avec les auditeurs du CHESP de façon à bénéficier de l’expérience de cadres aux fortes responsabilités”. Et ce en sus de l’accompagnement et des modules de formation prévus dans le cadre de ce programme que l’INSP aura la charge de construire. La participation à ce cycle de formation constituera donc un plus pour l’évolution vers un emploi supérieur.

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