Partager

3 min
3 min

La montée en puissance de la DRH des cadres sup’ de l’État, un défi

La délégation interministérielle à l’encadrement supérieur de l’État (Diese) bénéficiera d’une dotation en hausse de 2 millions d’euros en 2023. La nouvelle structure n’a pas pour autant consommé l’intégralité du schéma d’emplois qui lui a été fixé cette année, la constitution des équipes se poursuivant. Objectif cible en 2023 : 23 ETP (équivalents temps plein).

105 %. C'est la hausse de moyens dont bénéficiera en 2023 la délégation interministérielle à l’encadrement supérieur de l’État (Diese), la nouvelle DRH des cadres supérieurs de l’État créée le 1er janvier dernier dans le cadre de la réforme de la haute fonction publique. Une nouvelle structure bâtie à partir de la Mission cadres dirigeants (MCD) et chargée d’impulser de nouvelles pratiques de ressources humaines plus transversales entre les ministères. 

Le projet de loi de finances pour 2023 (PLF 2023) prévoit en effet une dotation de 4,1 millions d’euros. “Soit une augmentation de 2 millions d’euros par rapport à 2022”, indique la députée LR Marie-Christine Dalloz dans son rapport consacré au budget de Matignon, la Diese étant placée auprès du Premier ministre. 

S’agissant précisément de ses effectifs, la délégation n’a pas pour autant “consommé intégralement” le schéma d’emplois qui lui avait été fixé pour sa première année d’existence. “Malgré un schéma d’emplois de 15 ETP (équivalents temps plein) en loi de finances pour 2022, la Diese n’avait pas encore recruté tous ses effectifs”, relève ainsi la parlementaire.

Cible de 23 ETP en 2023

La délégation comporte en effet aujourd’hui un effectif de 12 ETP mais, développe Marie-Christine Dalloz, “elle pourrait atteindre l’objectif cible de 23 ETP en 2023” une fois tous les recrutements terminés et les équipes de la délégation pleinement constituées. À titre de comparaison, la (désormais feu) Mission cadres dirigeants – sise au secrétariat général du gouvernement – ne disposait “que” d’une équipe de 8 personnes. 

Cette montée en charge progressive de la Diese est assumée par sa responsable, la déléguée interministérielle à l’encadrement supérieur de l’État (Diese), Émilie Piette : “Nous nous sommes laissés des marges de manœuvre pour structurer nos équipes. Au fur et à mesure où nous lançons des chantiers, nous prenons progressivement conscience de l’ampleur de la tâche qui est celle de la délégation”. 

Signe de cette montée en puissance, plusieurs nominations sont intervenues au sein de la délégation ces dernières semaines. L’ancien directeur de la gestion des cadres dirigeants et des talents du groupe La Poste, Laurent Zermati, a ainsi été nommé responsable de la mission “Cadres” de la Diese fin septembre. À noter aussi la nomination durant l’été de l’administratrice générale de l’État Marie-Aimée Deana-Côté comme responsable de la mission “employeurs” de la délégation ou de l’ingénieure générale des ponts, des eaux et des forêts, Claire de Mazancourt, comme adjointe à Emilie Piette, chargée de l’attractivité, de l’égalité et de la diversité. 

Économies suggérées, gestion de l’INSP interrogée… 
La progression des moyens de la Diese “s’explique par une extension du périmètre des missions de la Diese”, explique Marie-Christine Dalloz dans son rapport. “Mais”, pour la députée, “des mesures d’économie pourraient être réalisées dans les prochaines années grâce à l’internalisation de certaines formations et à la suppression de doublons”. Et de prévenir qu’elle “sera attentive” à l’évolution future des effectifs de la délégation dans ses prochains travaux en tant que rapporteure du budget de Matignon et des structures qui lui sont rattachées.
La parlementaire “s’interroge” également dans son rapport sur la “cohérence de la gestion” de l’Institut national du service public (INSP), l’établissement qui a remplacé l’ENA le 1er janvier dernier : “En effet”, explique Marie-Christine Dalloz, “si la tutelle de l’institut est exercée par la Diese, cette dernière ne dispose pas de ses moyens, actuellement portés par la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP)” au travers du budget du ministère de la Transformation et de la Fonction publiques. “Si les relations de travail entre la Diese et la DGAFP sont bonnes et permettent l’organisation de réunions de travail hebdomadaires, cela pose des questions de lisibilité”, selon la députée.

Partager cet article

Club des acteurs publics

Votre navigateur est désuet!

Mettez à jour votre navigateur pour afficher correctement ce site Web. Mettre à jour maintenant

×