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Échos de campagne : science, tech et déontologie publique

Renforcement du lien entre chercheurs et décideurs, développement des filières tech et robotique, avancées en matière de déontologie : des propositions pour contribuer à faire des cinq années à venir le quinquennat de la transformation publique. 

Je t’aime moi aussi ? Le débat hebdomadaire de la rédaction, 2022 : face à la rédaction, se penche cette semaine sur le lien complexe entre hauts fonctionnaires et décideurs publics. Un lien au cœur de l’actualité depuis deux ans dans le contexte du mouvement des Gilets jaunes, de la crise sanitaire et d’une contestation toujours (trop) forte des institutions publiques. Les hauts fonctionnaires ont besoin de la légitimité des experts, observent le président de l’EHESS Christophe Prochasson et l’ancienne préfète Bernadette Malgorn. Reste que la seule confiance dans la science et la recherche ne saurait être posée comme un principe d’action publique – qui suppose prise de risque et contrôle démocratique. Un enjeu de la réforme de la haute fonction publique et du lancement du futur Institut national du service public en janvier 2022, qui impliquent des liens renforcés avec le monde de la recherche. À suivre.

Une histoire de robot. En déplacement à Saint-Étienne cette semaine dans une entreprise spécialiste de robots dotés de vision et d’intelligence artificielle, Emmanuel Macron a annoncé le lancement d’un appel à projet de 400 millions d’euros. La volonté politique de soutenir une filière fortement porteuse d’avenir est là. Il faut désormais accélérer en créant “l’Anssi des robots” analyse pour la newsletter Débats et Idées d’Acteurs publics l’enseignant-chercheur Thierry Berthier. La campagne présidentielle est une fenêtre de visibilité. En coulisse, le gouvernement se veut pragmatique : l’IA, la robotique et le numérique ne seront pas forcément un argument de campagne. Mais ce sont bien trois enjeux décisifs pour porter la transformation du secteur public - et privé - dans le prochain quinquennat.  

Tech publique. Initiative très pertinente : l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information a annoncé cette semaine le lancement d’un observatoire des métiers de la cybersécurité. Alors que la Tech publique peine à concurrencer le secteur privé en matière de recrutements, il est en effet urgent que les organisations publiques comprennent le marché de l’emploi, adaptent leurs formations et travaillent leur marque employeur – en attendant l’ouverture du Campus cyber début 2022. Le secteur public propose des trajectoires professionnelles et des missions très riches en la matière. Il doit le faire savoir. Cette problématique “Tech-RH” est là encore essentielle pour accompagner la transformation numérique des organisations publiques dans les cinq années à venir. 

Éthique publique. Créer un déontologue du gouvernement, intégrer et multiplier les formations sur le sens du service public et sur les principes déontologiques dans le futur Institut national du service public (INSP) et “pénétrer la forteresse élyséenne” : c’est que ce proposent l’Observatoire de l’éthique publique et son directeur scientifique Jean-François Kerléo dans un long entretien accordé à la newsletter Débats et Idées. Les avancées sont fortes depuis dix ans, concède-t-il, portées par des textes et dispositifs nombreux. Mais quelques zones d’opacité perdurent, notamment du côté des cabinets ministériels. Le statut de conseiller ministériel préconisé par l’Observatoire sera-t-il l’une des mesures marquantes du prochain quinquennat en matière de déontologie des décideurs publics ? 

Absentéisme. Le 21 octobre, trop peu de députés se sont mobilisés pour voter le passe sanitaire alors que, par ailleurs, le Parlement se penchait sur l’examen du budget de l’État et de la Sécurité sociale. Le texte n’a été adopté que d’un cheveu et moins de la moitié des députés se sont manifestés. La place d’un député est-elle, comme l’ont évoqué certains abstentionnistes, dans sa circonscription ? Ou bien à Paris pour voter et contrôler la loi ? Un enjeu préoccupant alors que le Parlement a rarement paru aussi affaibli.

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Club des acteurs publics

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