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Des syndicats mitigés sur le plan “Santé au travail”

Après deux ans de concertation, il a été présenté par le gouvernement lors d’une réunion conclusive, lundi 14 mars. Le plan contient 5 axes. Il laisse néanmoins les syndicats sur leur faim.

Le premier plan “Santé au travail” de la fonction publique a été officiellement lancé lundi 14 mars par la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin. Un lancement auquel a assisté la députée LREM Charlotte Lecocq, l’une des 3 personnalités de la mission sur la santé au travail dans la fonction publique dont le rapport a nourri la réflexion sur ce plan. 

Cette mission, pour rappel, appelait notamment à la mise en place “d’un système renforcé de prévention des risques professionnels” et à une “véritable prise de conscience des élus et décideurs” sur les enjeux de cette politique. 

40 mesures classées en 5 axes 

Prévu pour couvrir la période 2022-2025, ce plan “a pour objectif d’engager une nouvelle dynamique afin d’améliorer durablement la prévention des risques professionnels”, explique le document, fruit de deux ans de concertation avec les syndicats. 

Dans le détail, il contient une quinzaine d’objectifs et une quarantaine de mesures réparties en 5 axes : “développer le dialogue social et le pilotage de la santé et sécurité au travail”, “prioriser la prévention primaire et développer la culture de la prévention”, “favoriser la qualité de vie et des conditions de travail”, “prévenir la désinsertion professionnelle” et, enfin, “renforcer et améliorer le système d’acteurs de la prévention”.

Véritable “feuille de route” pour les employeurs et les organisations syndicales, ce plan ne contient toutefois pas de mesures coercitives et contraignantes pour les employeurs. Ce que les représentants du personnel n’ont pas manqué de dénoncer, tout comme l’absence d’une véritable négociation collective.

Plan “dénué de toute ambition” 

Si l’Unsa a salué “un premier pas”, elle a regretté que plusieurs éléments à ses yeux indispensables n’aient pas été intégrés au plan : “Il devrait comporter des objectifs, des indicateurs, des actions mais aussi un dispositif de suivi et d’évaluation ainsi que la prévision des moyens humains et budgétaires nécessaires à sa mise en œuvre pour ne pas demeurer lettre morte.” 

La CFDT, de son côté, a exprimé des “satisfactions” sur plusieurs points. Mais, a-t-elle prévenu, “il faudra maintenant que l’ensemble des acteurs s’en emparent et se convainquent que prévenir les risques, construire une organisation de travail favorable à la santé et dans laquelle les agents travaillent mieux et sont moins absents, est à l’avantage de tous, y compris des usagers”.

Dans un communiqué commun, la CGT, FO, la FSU et Solidaires ont pointé pour leur part un plan “dénué de toute ambition” et sans “aucun moyen” dédié à sa mise en œuvre. Ces 4 syndicats ont d’ailleurs quitté la réunion de présentation du plan. 

Cliquez ici pour consulter le plan 

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Club des acteurs publics

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