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Partenaire de confiance des organismes publics depuis de nombreuses années, Red Hat propose un large éventail de solutions Open Source pour aider les organismes publics à accélérer l'innovation en unifiant les individus, les processus et les technologies.

 

Premier éditeur mondial de solutions Open Source, Red Hat s'appuie sur une approche communautaire pour fournir des technologies Linux, de cloud, de conteneurs et Kubernetes hautes performances. Il aide les acteurs publics à standardiser leurs systèmes sur plusieurs environnements, à développer des applications cloud-native ainsi qu'à intégrer, automatiser, sécuriser et gérer des environnements complexes grâce à des services d'assistance, de formation et de consulting reconnus.

 

Red Hat est représenté au sein du Club par Thomas Belarbi, Strategy & Business Development - Secteur Public.

4 min

Connaissez-vous l’empreinte carbone de votre IT ?

Les administrations doivent réduire l’impact environnemental de leur informatique. Mais comment mesurer cet impact ? Une analyse de Thomas Belarbi, responsable stratégie et développement Secteur Public chez Red Hat France. 

On pourrait presque appeler cela une injonction paradoxale. Les administrations doivent répondre à deux exigences difficiles à concilier : moderniser les services grâce au numérique et réduire l’empreinte environnementale de leur informatique. Le numérique représente aujourd’hui environ 4% des émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’échelle mondiale, dont la majeure partie est issue de la fabrication des équipements. Augmenter le recours à la technologie pour améliorer le service rendu au citoyen tout en préservant les ressources de la planète semble donc une équation complexe à résoudre. Ce sont pourtant bien ces deux directions que les organisations doivent transformer en un seul et même chemin à travers la mise en place d’une stratégie de modernisation responsable.

Le premier défi à relever pour y parvenir est celui de la mesure. On ne peut pas améliorer ce que l’on ne sait pas mesurer ! Et pour réduire l’empreinte environnementale de sa transformation numérique, il faut donc avant toute chose être capable d’évaluer cette empreinte. Alors que 85 % des organisations se disent concernées par la réduction de leurs émissions, seules 9 % sont capables de les mesurer de manière exhaustive (1). De nombreuses technologies du marché sont aujourd’hui étiquetées « Green IT » par leurs fournisseurs. Mais sur quel périmètre ? Est-ce que tous les scopes d’émission sont pris en compte ? Et de fait, quelles sont les quantités d’énergie consommées sur l’ensemble de ces étapes ? Faute de standards suffisamment partagés dans la mesure de l’impact carbone d’une technologie, il est difficile actuellement de mettre des indicateurs mesurables en face des usages. 

Créer des standards ouverts de mesure

Prenons l’exemple du cloud. L’informatique en nuage présente un potentiel considérable de réduction de l’empreinte carbone. En mutualisant les infrastructures entre plusieurs utilisateurs, elle permet d’utiliser les équipements au maximum de leur capacité et ainsi de réduire la quantité d’appareils fabriqués et donc de ressources naturelles consommées. C’est une des raisons pour lesquelles la doctrine « Cloud au centre » de l’État fait aujourd’hui du cloud la plateforme de prédilection pour tout nouveau projet numérique. Tous les grands fournisseurs de cloud public proposent aujourd’hui des tableaux de bord offrant aux utilisateurs une vue sur la consommation énergétique de leurs services. Mais chacun avec ses propres critères et ses propres métriques. Comment dans ce cas comparer les émissions d’un service cloud à un autre, ou à celles de la même application hébergée sur un datacenter traditionnel ?

C’est très simple, aucun acteur de l’IT ne peut aujourd’hui répondre seul à cette question. La création d’une méthodologie standard de calcul de l'empreinte carbone nécessite de travailler en communauté au sein d’un environnement ouvert et transparent. L’impact environnemental du numérique est un problème global qui nécessite une solution tout aussi globale. Le monde de l’open source, ouvert, transparent et communautaire par nature, avec ses 83 millions de développeurs à travers le monde, réunit toutes les conditions pour faire émerger de nouvelles normes partagées par un maximum d’acteurs et permettant d’évaluer, comprendre et réduire son impact. En identifiant les usages numériques les plus émetteurs de CO2, il sera possible d’enclencher en priorité les actions qui auront les plus grandes répercussions sur le bilan carbone de l’IT. 

Mettre la donnée climatique au centre des décisions 

Des initiatives sont d’ores et déjà en cours pour bâtir ces indicateurs communs. Le projet Kepler par exemple, soutenu notamment par Red Hat, IBM et Intel, a comme objectif de créer un standard pour évaluer l’empreinte d’applications optimisées pour un usage dans le cloud (type Kubernetes ou OpenShift), en mesurant la consommation énergétique des composants qui les exécutent (processeur, mémoire, GPU). Cette évaluation donne de la visibilité aux administrateurs sur l’impact du système d’information mais leur offre surtout la possibilité de le réduire. D’autres projets baptisés Peaks et Clever visent en effet à exploiter les mesures issues de Kepler pour optimiser en temps réel l’utilisation des infrastructures informatiques. Grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle, il serait par exemple possible de positionner automatiquement une application sur l’infrastructure qui consommera le moins d’énergie pour la faire fonctionner (2).

Autre initiative communautaire et ouverte : le projet OS-Climate, porté par la Fondation Linux et qui compte parmi ses membres aussi bien des acteurs du numérique, comme Red Hat ou Amazon, que de la finance, comme BNP Paribas ou Goldman Sachs, ou encore du monde éducatif, comme l’École Polytechnique de Paris. Tous partagent comme objectif commun de simplifier l’accès à la donnée climatique en construisant une plateforme open source capable de fédérer l’ensemble des sources disséminées partout dans le monde, d’analyser les données et de les mettre à disposition en libre-service au sein des organisations afin d’intégrer les enjeux environnementaux aux prises de décision. 

Tous ces projets illustrent ce qu’il est possible de réaliser en misant sur l’innovation et l’intelligence collective. L’open source offre un socle technologique ouvert sur lequel il est possible de s’appuyer pour collaborer et partager en réunissant un maximum d’institutions. Finalement, la solution à l’équation est simple : plus nous serons nombreux à nous engager dans cette voie et à contribuer, plus nous serons capables de mesurer de façon précise l’empreinte énergétique du numérique et plus nous pourrons agir efficacement pour la réduire. 

En savoir plus sur les projets Open Source auxquels Red Hat contribue

1 BCG Gamma, “Use AI to Measure Emissions Exhaustively, Accurately, and Frequently”, Octobre 2021.
2 Source: https://www.redhat.com/en/blog/how-kepler-project-working-advance-environmentally-conscious-efforts 

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