LE CLUB DES ACTEURS DE LA PERFORMANCE PUBLIQUE

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Fondée en 1972 par cinq ingénieurs allemands, SAP est une société européenne de plus de 100 000 employés, qui a su s’imposer comme l’un des principaux éditeurs de logiciels de gestion de processus métier au monde, grâce à ses solutions offrant un traitement des données et des flux d’informations efficaces au sein des organisations.
 

Depuis plus de trente ans, SAP est implantée en France où elle emploie près de 2 000 personnes, dont plus de 1 600 dans ses centres de recherche et développement à Paris, Mougins et Caen, pour être au plus près de ses utilisateurs et partenaires. Consolidateur industriel, elle a investi dans de nombreuses pépites technologiques françaises et elle accompagne le développement de startups grâce à son incubateur SAP.iO.
 

SAP participe à la transformation numérique de nombreux acteurs français, de toute taille et de tout secteur d’activité. Elle propose notamment aux acteurs publics des solutions reposant sur une exploitation utile de la donnée afin qu’ils bénéficient d’un suivi en temps réel de leurs politiques, de leurs flux financiers, et de leurs agents, pour piloter plus efficacement leurs organisations et améliorer les services rendus aux citoyens.
 

SAP est représentée au sein du Club par Emmanuel LEMPERT, vice-président des affaires gouvernementales pour la France, l’Afrique et le Moyen-Orient.

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À la recherche de la souveraineté technologique

La France a désormais un ministre de la Souveraineté numérique et, même s’il eut mieux valu parler de souveraineté technologique, c’est une bonne nouvelle. Il est en effet urgent que Paris et Bruxelles identifient et abaissent les niveaux de sujétions techniques élevés qui contraignent leur action, en premier lieu parce qu’ils semblent se fondre dans le champ des phénomènes naturels de l’histoire.

Nous savons que des voix s’élèveront pour souligner le coût important de la souveraineté industrielle et numérique. Mais la souveraineté vaut le coup, toujours, tout le temps. Il s’agit de la renforcer en définissant des politiques publiques dotées d’agenda précis pour régénérer et élever des pans entiers d’autonomie stratégique.
 
Un exemple ?
 
La souveraineté technologique ne repose pas systématiquement sur des poussées disruptives, loin de là. En revanche, elle prend systémiquement appui sur l’excellence de la recherche. Or, les innovations issues de cette dernière transitent aujourd’hui de manière privilégiée par des véhicules de type « start-up recherche » qui, d’augmentation de capital en augmentation de capital, fonctionnent sans générer de revenus. De jeunes chercheurs brillants doivent se transformer en managers et en financiers, avec un succès variable. Le risque de captation du produit de la recherche par une souveraineté tierce s’en trouve accru, ainsi que les risques de constitution de monopoles technologiques.
 
Dans ces conditions, ne pourrait-on pas concevoir que la collectivité finance plus longuement l’effort de recherche ? Jusqu’à un niveau de maturité (TRL) 6 en échange d’un brevet automatique ? Les revenus de ces brevets seraient ensuite partagés entre les chercheurs et la collectivité. Cette dernière octroierait un droit d’usage universel des technologies concernées aux entreprises de droit national ou européen les utilisant sur son sol, sur la base d’une redevance inversement proportionnelle aux impôts payés par les entreprises utilisatrices. Une entreprise ne payant pas d’impôt significatif pourrait donc perdre l’accès aux innovations de la recherche publique.
 
La concurrence serait maintenue et même stimulée, les barrières à l’entrée liées aux captations de propriété intellectuelle réduites et la responsabilité fiscale des entreprises encouragée. In fine, une telle disposition encouragerait l’émergence d’une zone économique dans laquelle ceux qui participent ont un avantage, et dans laquelle les produits de la participation au marché (impôts, taxes, emplois, recherche, etc.) sont incités à rester dans la zone de souveraineté.

Emmanuel LEMPERT, vice-président affaires gouvernementales France, Afrique et Moyen-Orient de SAP.

Club des acteurs publics

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